Fiche technique

NGC 3628 constitue, avec ses voisines M65 et M66, le fameux “triplet du Lion” : ces galaxies sont toutes situées à 35 millions d’années-lumière environ. NGC 3628 se démarque un peu, en étant légèrement plus grande mais moins brillante que ses deux voisines : il s’agit d’une galaxie spirale vue par la tranche particulièrement impressionnante avec des bandes de poussières bien visibles et une traîne d’étoiles provoquée par les fortes interactions gravitationnelles répétées avec ses deux voisines.

Certaines études (basées sur la structure en X de son bulbe central) avancent ainsi qu’il s’agirait en réalité d’une galaxie spirale barrée, dont le diamètre est estimé à environ 120 000 années-lumière (soit légèrement plus que notre Voie Lactée : 100 000 AL).

Le profil sous laquelle nous la voyons permet d’observer en détails la bande d’absorption centrale et la richesse des poussières qui s’y trouvent. Contrairement à d’autres galaxies également vues par la tranche (telles que NGC 891 ou NGC 4565), on constate que cette bande de poussières est fortement déformée aux extrémités de la galaxie ; en particulier du côté opposé à la « traîne d’étoiles », ce qui pourrait constituer un indice de la déformation de ses bras spiraux (qui ne sont malheureusement pas visibles sous cet angle…).

On constate également que le profil de NGC 3628 n’est plus « plat » comme on l’observe le plus souvent pour les galaxies spirales non soumises à des interactions gravitationnelles, mais apparaît comme « boursouflé » et plus large que la normale. La déformation prononcée de la bande de poussière est également un indice supplémentaire des forts effets de marées gravitationnelles subis par cette galaxie.


Sur cette image réalisée par le satellite Spitzer, on voit bien la forme en “X” du bulbe central.

De même que la couleur bleue très prononcée de ses régions périphériques, signe d’une intense activité de création d’étoiles massives et jeunes (notamment de géantes ou supergéantes bleues) et qui résulte des ondes de choc générées par les effets de marées dans le milieu interstellaire.